Tout démarrait plutôt bien. Il faisait beau depuis quelques jours déjà, ou tout du moins il ne pleuvait pas. Certes certains nuages voyageaient toujours dans le ciel laissant comme des traces d'ombre sur le sol. Hiroki aurait bien aimé resté à la maison de campagne de sa grand mère, là-bas tout était plus calme, plus silencieux même les gens semblaient moins pressés. Ici tout était différent, rien que pour faire le trajet jusqu'à l'école, son sac à dos sur le dos et juste avec un parc à traverser, il se faisait rentrer dedans par des personnes adultes. Pourtant son sac de classe était visible, rouge avec un pokémon sur le devant. Il l'avait choisit à la rentrée parce que tous les samedis à quatre heure, Pokémon passait à la télé et qu'il avait toujours adoré ces petites créatures rêvant même d'en posséder par moment. Quoi qu'il en soit traverser le parc n'était pas dangereux, beaucoup d'agents de services y passait et aucun enfant n'avait jamais été enlevé, il n'était pas seul non plus son petit frère lui donnait la main, regardant un peu partout autour d'eux sans forcément faire attention. Un adulte, le nez dans son portable dernier cri, leur fonça dedans. Les deux enfants furent projetés en arrière et s'écrasèrent sur le sol pleins de cailloux. Aussitôt, le petit frère d'Hiroki se mit à pleurer, le tout jeune sorcier, et encore pas sur que ce terme convienne forcément vu que sa magie n'opérait pas souvent, pour ainsi dire jamais même. La seule fois où elle avait fonctionné c'était quand son frère s'était mit en danger bêtement depuis plus rien même si certaines fois il avait l'impression de sentir une certaine magie en lui mais peut être qu'il se convainquait lui même de ses pouvoirs.
Il attrapa son petit frère dans ses bras, séchant ses larmes par des paroles apaisantes se retenant d'insulter la personne qui l'avait mit dans cet état là. Pourtant la personne semblait s'inquiéter pour eux, il les accompagna même jusqu'au l'école et leur tendit un billet. Hiroki passa une main sur sa chevelure brune, ne sachant pas trop quoi dire, trouvant que ça se faisait pas mais avant d'avoir pu prendre une décision, la clochette signifiant le début des cours retentit. Il se dépêcha de rejoindre son institutrice veillant que son frère faisait pareil. En classe, l'odeur de jasmin qui flottait dans l'air, certainement le parfum de sa maîtresse était agréable. Pour autant il ne se déconcentrait pas, la maîtresse leur avait donné un défi, le premier qui finissait l'exercice recevait une sucette. Certains prenaient ça à la rigolade et bavardaient avec leurs amis, pas Hiroki, mâchouillant son crayon réfléchissant intensément à la division qui lui avait été posé. Le monde semblait s'être tu, il était dans sa bulle et seul le griffonnage de la réponse de son écriture patte de mouche le sortit de son mutisme. Il se leva sa feuille à la main et la tendit à sa maîtresse. Elle posa un regard critique sur la feuille, le reprit sur son écriture mais lui tendit le bocal à sucette. Le petit passa sa main dedans et en tira une sucette à la pêche. Il revint à sa place, la rangeant dans sa trousse pour ne pas la perdre et écouta la leçon qui démarrait. Quand la sonnerie se fit entendre et que tous les élèves motivés par ce même désir d'aller en récréation.
Adossé contre le mur, sa sucette dans la bouche, il ne vit pas le groupe de footballeurs prodiges qui se dirigeaient vers lui jusqu'au moment où le ballon heurta sa mâchoire le faisant lâcher la sucette qui s'écrasa en mille morceaux sur le sol sous le regard s'emplissant de larme du jeune élève. Puis très vite, la tristesse laissa place à une rage plus intense, il se jeta sur celui qui avait tiré manquant de se prendre au passage un coup de pieds. Enervé et presque humilié, il ne fit pas attention à la vague de magie qui montait en lui jusqu'au moment où il serra le poings et qu'un carreau cassa derrière lui. Le regard de tous ses camarades de classes se braquèrent sur lui. Que dire, oui c'était lui mais il ne l'avait pas fait exprès, la maîtresse l'attrapa par le pull le forçant à se détacher de sa victime et le tira jusqu'au bureau de la directrice pour appeler ses parents devant le regard apeuré du petit. Il allait se faire gronder, peut être pire renvoyer. Tout ça pour une sucette c'était injuste, en plus il y était pour rien si sa magie avait éclaté comme ça mais allez expliquer ça à madame la directrice ou à sa maîtresse. Les petits ont toujours tords, monde injuste dirigé par des adultes avides de pouvoirs, lui quand il serait grand il serait parfait.
[voilààààà]